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 Capital Scandal

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missmoon

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MessageSujet: Capital Scandal   Capital Scandal Icon_minitimeMar 25 Mai - 1:34

Capital Scandal

Capital Scandal Capita23

Titre Original : 경성스캔들 / Capital Scandal
Autre titre : Scandal in Old Seoul / Scandal in the Capital / Modern Romance
Genre : Comédie, romance
Épisode : 16
Pays : Corée
Année :2007
Opening thème : "Capital Scandal"(경성 스캔들) de Eru (이루)

Team: [Addict asia]

Synopsis

Dans les années 30 (c'est-à-dire pendant l'occupation japonaise) à Séoul, se rassemblent les partisans de l'occupant, les révolutionnaires partisans de l'indépendance et une jeunesse folle qui ne pense qu'à s'amuser à la mode occidentale. Sun Woo Wan dont le père richissime pactise avec l'occupant se situe dans la troisième catégorie. Journaliste du Chirashi, journal à scandales clandestin, il passe sa vie à séduire les femmes, danser au Paradise et importer du Japon des magazines quelque peu... interdits.
A l'opposé de Woo Wan, Na Yu Kyong, surnommée Jo Na Ja (étant la seule femme à Séoul), donne l'impression de vivre encore dans la période Chosun : elle porte la hangbok noire et blanche, manque de s'évanouir à l'idée d'un baiser, regarde avec dégoût les mœurs occidentales et participe activement à la rébellion patriote qui gronde...
Sur un fond de révolution et d'actions terroristes, une improbable histoire d'amour va se développer entre ces deux personnes. Le sujet paraît dur (un pays en occupation signifie une police très active, des faibles tabassés dans la rue devant tout le monde, des assassinats...), mais est agréablement allégé par des intermèdes comiques et des passages de danse au Paradise qui donnent au tout une allure de comédie musicale à la "i'm singing in the rain".

Avis

Le premier épisode commence dans un cabaret nommé Paradise où le swing est dansé, danse interdite à l’époque. Cette première approche nous amène dans une Corée occupée par le Japon mais aussi le début de l’occidentalisation du pays apporté par l’occupation.
Sous un fond de swing, nous rencontrons ces personnages qui vont nous montrer les différents points de vue de cette occupation avec un ton assez comique, qui nous ne laisse pas indifférent mais qui nous laisse perplexe par rapport aux thèmes principaux : l’occupation et la résistance.
Grâce à ce coté comique, nous avons un aperçu de tous les personnages avec leur caractère le plus prédominant mais aussi la paranoïa de la police nippone qui se termine en une scène assez comique puisque la réquisition de la valise s’avérait être remplie de magazines illégaux, à tendance pornographiques. Tout cela accompagné de musique des années 30 tout comme une comédie musicale.

En effet, les premiers épisodes sont assez comiques et nous laissent un peu voir la réalité de la situation en Corée. Cela est du au décor qui est clair, propre mais surtout aux costumes, qui sont riches en couleur et en beauté. Ils ont tendance à nous faire oublier que la pauvreté est présente.
Mais plus on avance plus on voit les conséquences de cette occupation : l’espionnage, l’arrestation d’innocents, la pauvreté, l’absence de libertés… Les épisodes sont agrémentés de flash back qui dénoncent à la fois la longévité de cette occupation mais aussi permet de développer les protagonistes. Nous avons quelques actes de résistance où la police réagit assez vite et que la fuite est la meilleure solution malgré une solidarité de la population. Des personnages s’impliquent dans cette résistance en risquant leur vie pour une meilleure Corée, l’ancienne Corée du Chosun.

théâtral. En effet, nous les découvrons grâce à une scène assez comique, mêlé de quiproquos et surtout un seul trait de leur caractère est mis en exergue. Cela donne une ambiance légère tout en faisant des chassés croisés. La plupart des personnages sont liés ou ont été liés par le passé et cette ville leur permettent d’évoquer certains souvenirs tout en évoluant.

Nous avons trois personnages qui démarquent qui ne cessent de se mêler aux personnages secondaires, qui, sont tout aussi intéressants.
Deux personnages totalement opposés font leur entrée. Sun Wo Wan (Kang Ji Wan). Véritable dandy, coureur de jupons invétéré, très maniéré, qui jouit de la vie sans se préoccuper de ce qui se passe autour. Il profite ainsi de la fortune de son père, homme d'affaires coréen très important. Il passe son temps à étendre son tableau de chasse et lors d'une beuverie, fait un pari avec ses copains, séduire la femme la moins facile de la capitale, la bien nommée "Jo Ma Ja" ("coincée"), alias Na Yeo Kyeong. Sauf qu'il l'a déjà rencontré et que lors de cette rencontre, il s'est pris la plus belle gifle jamais reçue. Des quiproquos s'enchaînent donc et dans une bonne partie, le drama ne manque pas d'humour.
Cela ne vient d'ailleurs pas seulement de son attitude mais de ses tenues "crème de rose" ou "jaune canari" il faut oser quand même! Cela colle parfaitement à ses attitudes "étudiées" mais jouées avec tellement de naturel. Ce duo n’aura de cesse d’évoluer notamment celui de Wan qui ne sera plus aussi insouciant au fil des épisodes.

Puis vint Cha Song Joo, qui est impressionnante et tout simplement bluffante. Je l'ai adorée du début à la fin, l'actrice est tout simplement sublime et criante de vérité. Elle est courtisane et ne cesse de se montrer sa force et ses convictions malgré les devoirs de sa profession. A noter également que ce personnage permet de dénoncer les conditions de femmes de l’époque. En effet, la vie de courtisane n’a de cesse d’être en danger à cause de ce statut et des hommes venant, qui sont mariés. De plus, la majorité des courtisanes ne l’ont pas fait par choix, elles ont été vendues.

Dans les secondaires, nous pouvons voir la police japonaise. A notre premier épisode, nous comprenons que son rôle n’est pas celui dont on s’imaginait c’est à dire efficace, sans pitié telle que nous avons l’habitude de voir dans les films évoquant la résistance. Elle est tout le contraire et est tournée en dérision. En effet, elle est totalement inefficace à l’image de son supérieur, qui, ne semble pas adhérer à l’idéologie de son pays et sa femme, très imbue d’elle-même. Nous n’avons qu’un seul policier qui semble vraiment méchant puis il n’hésite pas à utiliser la violence même envers une femme et on le déteste assez rapidement. Nous avons également le trio du journal Jirashi qui est composé de vrais comiques. Chacune de leurs scènes est synonyme de fous rires tout comme le contenu de ce journal où un fait est transformé en un véritable scandale se propageant à travers la ville : le début de la presse people.

Ces trois genres définissent ce drama, époustouflant par le scénario, l’interprétation des acteurs et la beauté des costumes. Le scénario est bien mené puisque aucun des trois genres prédominent ce qui permet de donner un nouveau souffle dans l’histoire. Le ton comique permet de détendre l’atmosphère face aux tragédies. La romance est l’élément déclencheur à ce drama et permet de voir évoluer les personnages, en faisant naitre leurs convictions cachées.

Un drama que je conseille vivement d’une part, pour son coté culturel car il nous permet d’avoir un aperçu de l’Histoire de ces pays et qui est beaucoup mieux qu’un cours écrit et d’autre part, par la diversité de son registre dont le mélange est totalement réussi mais aussi pour la beauté des costumes et le réel talent des acteurs. Un drama à ne pas rater qui vous promet un réel moment de détente.